Sous les chaînes de Titia
Chapitre 1 de Titia la trans dominatrice
Linda et Fauve
5/6/20254 min temps de lecture


La lumière rouge baignait la pièce d'une moiteur obscène. Les murs capitonnés étouffaient les cris, les gémissements, les halètements. Le club libertin dans lequel je pénétrais n’était pas pour les âmes sensibles. Ici, on ne faisait pas semblant. On ne jouait pas à la domination : on la vivait, comme dans les fantasmes les plus inavouables que l'on partage parfois lors de longues discussions érotiques.
Et ce soir, j'avais envie de dresser une vraie loque. Une petite chose à genoux, offerte, sans aucune volonté, juste bonne à lécher la semelle de mes bottes. Ce genre de scénario, digne des expériences que certains cherchent à explorer discrètement, comme dans ces services coquins où les jeux de rôle se murmurent à voix basse.
Je suis entrée dans la pièce privée que j'avais réservée. Un large miroir sur un mur, un croc suspendu au plafond, des chaînes froides accrochées à des anneaux. Mon terrain de jeu. Mon antre.
Il m’attendait déjà. À genoux, nu, le regard fuyant. Il avait obéi à ma consigne : rester silencieux, tête baissée, les poignets croisés derrière le dos. Il portait un collier de cuir noir que j’avais laissé la dernière fois. Ma marque.
« Relève la tête, lopette. »
Il s’exécuta lentement. Je vis la peur mêlée d’excitation dans ses yeux. Un mélange exquis. Je m’approchai, traînant le bruit de mes talons sur le sol. Mon pantalon en cuir collait à mes cuisses, ma chemise entrouverte laissait deviner le harnais que je portais dessous.
Je n'avais pas besoin de parler. Je me contentai de lui cracher au visage.
« Nettoie. »
Il sortit la langue, servile, pathétique. J’aimais le voir comme ça : humilié, mais raide sous la honte. Je pris sa tête entre mes mains et la penchai en arrière. Mes ongles s’enfoncèrent dans sa mâchoire.
« Tu crois que tu mérites de me regarder ? Hein ? Petite merde ? »
Il hocha la tête négativement.
« Réponds. »
« Non, Maîtresse Titia. »
Je souris. Il apprenait.
Je fis le tour de la pièce, le laissant sur ses genoux. Puis je pris la chaîne la plus épaisse, que j’accrochai au collier. Un cliquetis métallique. Un poids nouveau sur ses épaules. Il frissonna.
« Rampe jusqu’à la croix. »
Il mit du temps, maladroit, le sexe ballant, honteux, exposé. J’aimais ça. Je pris le fouet pendant qu’il s’installait, bras en croix, sanglé. Je testai la tension. Il ne pourrait pas bouger d’un centimètre. Parfait.
Je le fouettai sans prévenir. Un claquement sec. Puis un autre. Et encore. Il gémit. Je ris.
« Tu pleurniches déjà ? Attends un peu, ma petite fiotte. »
Je passai derrière lui, le fouettant encore, marquant sa peau pâle de zébrures rouges. Puis je m’agenouillai derrière lui. J’ouvris ma braguette. Le harnais était là, prêt. Je le lubrifiai lentement, volontairement, en gémissant pour lui faire sentir qui tenait les rênes.
« Tu vas me supplier. Tu vas me supplier d’être ma chienne. »
Il haleta, tremblant.
« S’il vous plaît, Maîtresse Titia… Je veux être votre chienne… Je veux… »
Je l’attrapai par les hanches.
« Alors ouvre-toi. »
Je ne lui laissai pas le temps de réfléchir. Je m’enfonçai en lui avec brutalité, dans un coup sec, profond. Il hurla. Je tirai sur ses cheveux.
« Tais-toi. Les chiens n’ont pas besoin de parler. »
Je le pénétrai longuement, lentement, puis de plus en plus vite. J’adorais sentir sa résistance se briser, entendre sa respiration s’accélérer, le voir réduit à un simple trou, utilisé. C’est tout ce qu’il méritait.
Quand je finis par sortir, je le laissai pendre, tremblant, humilié, dégoulinant de foutre et de sueur. Je vins m’asseoir devant lui, les jambes écartées.
« Tu n’as pas fini. Viens nettoyer, lopette. Utilise ta langue. Et fais ça bien. »
Il rampa, les chaînes traînant derrière lui. Il lécha, docile, minutieux, affamé. Je tirai sur la chaîne attachée à son cou, le forçant à se rapprocher encore.
Je jouissais presque autant de sa dévotion que de son humiliation. Des moments comme celui-ci, ça ne s’improvise pas. Ils se vivent, se fantasment, comme ces appels secrets où tout se dévoile dans la voix et les jeux de soumission.
Quand il eut terminé, je l’obligeai à se remettre à genoux. Il me regardait avec une adoration sale, une vénération qui n’avait rien de pur.
« Tu es à moi. Rien qu’à moi. Tu n’es qu’une loque, une serpillière, un dégueulis de soumission. Et tu vas revenir chaque semaine pour me prouver que tu le mérites encore. »
Il hocha la tête, ivre.
Je le laissai là, attaché, nu, sale.
Je suis partie. Le bruit de mes talons résonnait encore dans la pièce quand la porte se referma. Dans l’ombre, comme dans ces instants où l’on écoute des confidences très chaudes à travers le combiné, je savais qu’il m’attendrait. Toujours.